Le Greenwashing c’est quoi ?
Faire passer un produit controversé pour un produit naturel/sain
C’est grace au marketing que l’on réussi a modifier l’image du produit
Voici comment on pourrait l’expliquer, l’objectif est de faire passer des produits ayant une mauvaise composition et/ou une éthique problématique (impact environnemental, provenance, par ex) pour des produits naturels, responsable ou encore écologique grâce au marketing et à la communication de l’entreprise auprès des consommateurs.
On est donc dans la “publicité mensongère” quand on pratique le “greenwashing”.
Greenwashing est la contraction des mots “green” (vert) et “brainwashing”(lavage de cerveau). On peut lire aussi que cela serait la contraction du mot whitewashing (blanchiment) dans le sens ici de “verdir” l’image de l’entreprise. On le retrouve sous le terme francais de “éco-blanchiment“.
Pourquoi faire du greenwashing ?
Il y a plusieurs avantages a pratiquer le greenwashing pour les entreprises.
Le 1 er est de vendre, vendre plus, grace à des arguments publicitaires utilisant le greenwashing pour les rendre plus attrayants.
Il est souvent répandu dans les grandes entreprises/groupes et pas forcément réservé au secteur cosmétique d’ailleurs. Il permet de redorer son “blason” auprès du consommateur permettant de faire “oublier” que l’industrie/entreprise est très polluante par exemple. On fait porter l’attention du consommateur là ou on le souhaite.
Mais les petites entreprises sont aussi concernées par le greenwashing, notamment par méconnaissance de la réglementation en vigueur qui alors utilise un language qui porte a confusion ou même tout simplement avance des arguments “ecologiques”, “naturels” sans en apporter la preuve.
On peut aussi le voir de façon a détourner l’attention du consommateur a la suite d’un désastre écologique/bad buz par exemple, afin de faire passer a autre chose dans l’esprit des gens, on est clairement dans la diversion.
D’autre part sur un marché de plus en plus concurrentiel les entreprises jouent la carte du relationnel en sachant pertinemment que créer un lien avec le consommateur a plus de chance d’aboutir a un acte d’achat. On est sur le terrain de l’affectif par rapport a la marque/entreprise.
L’entreprise valorise le coté “moral” a travers de faux semblant de transparence que ce soit au sujet de la composition produit ou l’éthique de la marque.
D’ailleurs on peut faire le parallèle entre la naissance du greenwashing et les inquiétudes naissantes de la population concernant l’environnement, le climat.
Dès les années 90 on relève la pratique du greenwashing et a tendance a se “généraliser” dans les années 2000/10, comme par hasard en parallèle on est en plein protocole de Kyoto …Donc les problèmes climatiques sont relayés au plus grand nombre et devient donc la préoccupation de bon nombre d’entre nous.
Comment les entreprises font du Greenwashing ?
Plusieurs procédés peuvent être employés pour “verdire” le produit. Le greenwashing passe autant par de fausses allégations mais cela peut se traduire aussi par le fait d’omettre des informations, ou bien en créant la confusion dans l’esprit du consommateur.
◼ A travers l’image
L’entreprise joue sur l’image renvoyée grace au visuel souvent très naturel pour cacher le fait que leurs produits contiennent des ingrédients totalement synthétique et parfois même problématique que ce soit sur le plan “médical” (substance dangereuse) ou environnementale. Comme par exemple les perturbateurs endocriniens (Si vous ne savez pas ce que c’est je vous invite à lire l’article ici).
Exemple de greenwashing a travers le visuel avec une crème Yves Rocher
Autres exemples de greenwashing grâce au changement d’image constatés par l’ADEME.

C’est là que l’on se rend compte à quel point le fait de changer le visuel d’une marque a un impact sur la perception de cette dernière non ?
◼ A travers les allégations/slogan
Les mentions “sans” sur le packaging
Sur cette capture on remarque aussi que l’on doit “dérouler” l’onglet “ingrédient” pour avoir accès à la composition et qu’elle n’est pas mise en avant contrairement au reste. Alors oui c’est le petit détail mais lors de l’écriture de cet article je vous assure que je suis passée bon nombre de fois à coté de la compo !
Comment ne pas tomber dans le Greenwashing ?
Il n’est pas toujours évident de saisir la limite de ce qui est du greenwashing ou pas. Afin d’entreprendre une bonne démarche et ainsi éviter de pratiquer du greenwashing plusieurs outils sont à dispositions des entreprises notamment.
- le guide de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie)
- l’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) y consacre une vidéo
Que dis la loi au sujet du greenwashing ?
C’est l’article L121-1 du Code de la consommation qui régit les pratiques commerciales afin de determiner si oui ou non on est face a un cas de greenwashing, la norme ISO 14021 ainsi que les recommandations de l’ARPP complète le “tableau”.
Pour la partie qui nous intéresse, l’article dispose donc que : …”Une pratique commerciale est déloyale lorsqu’elle est contraire aux exigences de la diligence professionnelle et qu’elle altère ou est susceptible d’altérer de manière substantielle le comportement économique du consommateur normalement informé et raisonnablement attentif et avisé, à l’égard d’un bien ou d’un service…”
Il renvoi notamment a l’article L121-2 du même code :
“…2° Lorsqu’elle repose sur des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur et portant sur l’un ou plusieurs des éléments suivants :
a) L’existence, la disponibilité ou la nature du bien ou du service ;
b) Les caractéristiques essentielles du bien ou du service, à savoir : ses qualités substantielles, sa composition, ses accessoires, son origine, sa quantité, son mode et sa date de fabrication, les conditions de son utilisation et son aptitude à l’usage, ses propriétés et les résultats attendus de son utilisation, ainsi que les résultats et les principales caractéristiques des tests et contrôles effectués sur le bien ou le service ;
c) Le prix ou le mode de calcul du prix, le caractère promotionnel du prix et les conditions de vente, de paiement et de livraison du bien ou du service ;
d) Le service après-vente, la nécessité d’un service, d’une pièce détachée, d’un remplacement ou d’une réparation ;
e) La portée des engagements de l’annonceur, la nature, le procédé ou le motif de la vente ou de la prestation de services…”
Quelles sont les marques Greenwashing ?
Vous trouverez donc diverses informations aux sujets du greenwashing notamment certaines marques épinglées avec une analyse rapide de la composition pour vous expliquez ou ça “pêche”.
Bien sûr cette catégorie évoluera au fil du temps, des éléments seront ajoutés 😉
Modère l’art du Greenwashing sans modération
- Qui est Modère
- Ses déboires
- Ses promesses
- Ses promesses (suite)
- Composition
Yves rocher : Act Beautiful
Yves Rocher Act Greenwashing
- Qui est Yves Rocher ?
- Composition Hydra-végétal
- Fond de teint composition
- Lait corps composition
- Tests sur les animaux
Timotei la beauté sans artifice
Timotei la beauté avec sacrifice
- Qui est Timotei ?
- Timotei et le bio
- Composition du shampoing Pure
- Composition du shampoing miel & jojoba
Vous l’aurez compris Timotei, créée dans les années 70 appartient au groupe Unilever qui a lancé sa gamme vegan avec sa marque Love beauty and planet entre autre.
Timotei sort de nouveau une gamme Bio en ce moment et oui il n’est pas a son 1er coup d’essai puisque sa gamme “délice bio” certifiée ecocert et cosmebio en 2012 fut un cuisant échec pour disparaître l’année d’après. Ils remettent le couvert avec leur gamme Timotei bio 7 ans +tard.
Sur une gamme qui nous présente un produit avec les notions de 0% silicone, paraben et colorant qui font rêver voyons si ce packaging ne subit pas le sort de Cendrillon et la citrouille au fameux coup de greenwaashing minuit…euh d’ailleurs la pertinence du mot colorant on se la pose ici ??
Et bien on se retrouve surtout avec le sodium laureth sulfate qu’on ne présente plus face au fait qu’il soit un tensio-actif agressif, le disodium edta qui sert a la stabilité du produit mais surtout a polluer l’eau. Le polyquaternium-10 pour réduire la charge statique mais surtout est très irritant, occlusif et polluant. Dernier ingrédient problématique le PPG 12 ici pour améliorer la consistance qui n’est autre qu’un dimethicone ! Un silicone bien occlusif et surtout inerte. Ils dérivent de l’huile utilisée pour les freins et antigel. Le risque étant une atteinte du foie et des reins.
Timotei bio nous promet une gamme 98% naturelle. 10% issus de l’AB. Cosmos organic certifiée ecocert.
Mais dans les faits cela se complique en effet un seul ingrédient est Bio: l’aloe Vera.
Sur le terrain INCI ça donne quoi ?
La déception en 2 ème position un tensio actif agressif et le guar qui pose problème aussi. Pour le reste en terme d’agent actif c’est très très limité même si on est sur un shampoing n’empêche que les ingrédients mis en avant sur le packaging arrivent bien trop tard dans la liste INCI.
Puisque l’aloé, l’HV de jojoba et le miel arrivent en 9,11 et 12 ème position, en sachant que les 5 premiers ingrédients représente à 70% votre produit !
Lush & le Greenwashing
J’ai pris 2 produits, le premier un simple savon qui se retrouve avec plus de 20 ingredients ! Et un plus élaboré, un fond de teint solide.
Passez votre chemin aussi pour les bombes de bains qui contiennent le même perturbateurs endocrinien que le fond de teint !
L’analyse composition
Ces ingredients sont notés : INGREDIENTS SURS sur leur site…Greenwashing bonjour ! Je ne parle même pas du prix pour un shampoing à 19€ les 100g !!! Avec en cadeau du Cetrimonium Chloride !
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