Je souhaite mettre en lumière à travers cet article la marque cosmétique Respire. On va voir bien sûr les compositions produits, mais il y a autant à dire sur la communication de l’entreprise qui est, disons-le, est assez offensive.
L’identité forte de l’entreprise Respire et plus précisément de sa cofondatrice Justine Hutteau fait de l’ombre à leurs propres produits, on en oublie même qu’il y a un cofondateur : Thomas Méheut. On omet de se poser la question de la composition produit. On ne pense pas à la question du sourcing, d’où proviennent les matières premières ?…. L’idée n’est-elle pas de vendre une image (mirage ?) et non plus un produit ?
Alors je vous emmène dans les coulisses de la machine à marketing greenwashing de la marque Respire, afin de se poser les questions ensemble et d’essayer de vous apporter des réponses !
L’histoire de la marque cosmétique Respire

Pour celleux qui ne connaissent pas l’histoire de la marque Respire faisons un petit tour d’horizon.
Tout d’abord la marque s’est lancée grâce à une campagne de crowdfunding sur Ulule fin 2018, grâce notamment a cette vidéo, qui a très vite trouvé écho sur le réseau LinkedIn, puis le passage sur M6 (qui veut être mon associé) plus les apparitions à Télématin, Brut, BFM ont fini d’asseoir la notoriété fulgurante de la jeune marque.
Alors certes il faut prendre en considération qu’ils ne sont pas partis de rien puisque le lancement de la marque s’est fait grâce à la communauté préexistante de Justine Hutteau à travers son compte de running @Just_in_run qui comptait plus de 20 000 abonnés.

Dans leur discours on peut définir des valeurs que l’entreprise Respire souhaite transmettre au consommateur, j’en ai défini six principaux afin d’analyser si leurs promesses sont tenues.
- Naturel
- Fait en France
- Ecoresponsable
- Vegan
- Transparence
- Authenticité
Est-ce que la marque Respire est clean ?
On commence cette analyse par le côté le plus factuel, les compositions produits.
Composition produit de la marque cosmétique Respire
Je vous propose de regarder la composition du shampoing solide Respire, ici le parfum Pêche du Verger, le constat sera le même pour les autres parfums.
Le shampoing solide pêche du verger de Respire
La composition




Premier constat en termes de composition on est déjà bien loin de ce qui est indiqué dans la description. Pour celleux qui ne savent pas ce que sont ces ingrédients voici une petite fiche que j’ai faite pour expliquer succinctement et simplement (désolé pour la vulgarisation pour les plus chevronnés).


Des shampoings qui contiennent en infime quantité les ingrédients revendiqués !
2. La note Yuka

Au passage j’aimerais savoir comment ce shampoing peut être noté 100/100 par l’application Yuka ??
Mais j’ai poussé davantage mes investigations sur la composition de leur shampoing. En effet, sur une autre page du site internet Respire intitulée “Comment développe t-on nos produits chez Respire” j’ai trouvé cet élément en milieu de page. J’en ai fait donc cette déduction ci-dessous.

Si vous ne connaissez pas le fonctionnement d’une liste INCI je vous invite à lire mon article ici.
Je constate que les revendications marketing de la marque Respire sont très loin de la réalité à la vue de la formulation produit.
3. La même composition shampoing que celui de Corinne de Farme
Pour observation je trouve que l’on est face à une incohérence composition produit/image. En effet, la marque de cosmétique Respire se présente comme une marque “made in France” “artisanale” en termes de positionnement de prix. D’ailleurs cela se confirme avec un prix à près de 9 € pour un shampoing qui a tout simplement une composition digne d’un industriel et pour preuve, Corinne de Farme propose pour une formulation équivalente/poids à 5,50 € disponible dans tous les bons supermarchés du coin comme l’a relevé la blogueuse Je ne suis pas un mouton à travers ses différentes stories.
La marque propose le même produit qu’en supermarché pour 3€40 + cher


Le gel crème visage


Huile sèche nourrissante
Le dernier produit sorti par la marque Respire l’huile sèche qui nous est décris de la façon suivante par la marque.

Lorsque leur communauté pose des questions sur la composition on omettra de parler du 1 er ingrédient qui la compose l’émollient (l’huile estérifiée) !

En termes de prix la marque se place sur un prix de 22.90 € pour 100 ml aïe ! Pour info sachez que l’on trouve une très bonne huile de prune de Gascogne, pressée a froid, vierge, bio entre 12 et 16 € les 100 ml puisque cette huile est mise en avant par la marque, car la plus onéreuse en comparaison de cette huile ou pour 22,90 € en 1 er ingrédient, vous avez l’huile estérifiée.
22,90 € les 100 ml avec en 1er ingrédient une huile estérifiée, l’huile de prune de Gascogne, la plus onéreuse est à 12/16 € les 100 ml !
Je n’ai pas évoqué la composition du déodorant Respire, car là aussi on est sur une formulation basique industrielle avec un produit contenant de l’alcool, choix plus que contestable lorsque la marque se revendique novatrice, plus clean et plus saine.
Respire transparent ?
Concernant la formulation d’ailleurs, continuons sur cette lancée, Jenesuispasunmouton n’a pas été la seule a évoquer des formulations similaires. Alors que cela signifie-t-il ? Que l’on n’est pas dans de la création de produit/formulation a proprement parlé, mais plutôt dans le cadre d’un recours à la formule “sur étagère”.
Le principe ? On achète une formulation prête à être utilisée, c’est ce qui explique comment on peut avoir des délais de R&D aussi court entre deux produits.

Ce petit jeu de la marque Respire l’atteste, avec ce calendrier très serré de la sortie de ses différents produits (je vous laisse remettre le tiercé dans l’ordre mdr). Sur une autre interview Respire annonce avoir sorti une quinzaine de produits en moins d’un an !
Là aussi, c’est un choix marketing de la marque Respire, ils font le choix de formulation sur étagère afin de gagner très vite des parts de marché sur les différents secteurs et évitent ainsi de se faire cataloguer comme vendeur uniquement de déo.
Respire souhaite faire passer l’image d’une petite entreprise portée par Justine Hutteau, mais l’entreprise fait appel a pas moins de 15 laboratoires différents pour la sous-traitance de la formulation produit. On est plus dans un process industriel de type l’Oréal et d’ailleurs ils ont des laboratoires et prestataires en commun avec eux. En terme d’éthique cela égratigne l’image dorée de la marque respire.
Des produits solaires identiques à ceux de Praïa
Carl Riachi a sûrement été le premier a s’interroger sur la formulation à travers son article de juin 2019 sur LinkedIn, s’intitulant ” Respire une marque (finalement) comme les autres ? “. Il a constaté une similitude entre la composition de la crème solaire Praia et celle de Respire.


Un concept similaire a la marque 900 Care sur les recharges dentifrice
Ici la marque 900 care diffuse ce message concernant une similitude sur le concept de recharge de leur dentifrice.


900 care leur signifie à travers beaucoup d’humour qu’ils ont été les initiateurs de la recharge réutilisable.

Ce que, en soi, Respire n’a pas l’air de nier au vu de leur réponse.
Le recap sur les compos similaires Respire
Toujours des compositions identiques à la concurrence + cher…


Authenticité ?
1. la composition
La famille Tortue a posé la question sur les formulations identiques de Respire a d’autres marques, voici ce qu’a répondue Justine Hutteau (la famille tortue a diffusé la réponse en story qui d’ailleurs sont à la Une sur son compte)….

La famille Tortue, expliquera quelques stories suivantes qu’elle était dubitative face à cette réponse et restera sceptique sur la véracité des propos tenus par Justine Hutteau, et elle a tout à fait raison… car, moi après quelques recherches j’ai trouvé cette réponse !

La vérité, comme la lumière, aveugle. Le mensonge, au contraire, est un beau crépuscule qui met chaque objet en valeur.
La Chute, Gallimard
Et la déjà ce n’est plus du tout la même chanson… Pourquoi mentir a la blogueuse La famille Tortue ? Car cela nuirait à l’image de la marque cosmétique Respire d’avouer la vérité ? Avec ce genre de communication on est en droit de douter de l’authenticité de la marque et de la personne qui la représente !
Pour aparté ce type d’exemple reflète bien la problématique de la marque Respire à mes yeux dans leur communication, il y a toujours deux sons de cloches souvent opposés ce qui pose question sur l’authenticité !
Vous me direz de petits mensonges marketing cela fait vendre, je plussoie, mais ici on est dans un tout autre cas de figure, implicitement au-delà de se mettre en position de victime, elle dénigre tout simplement la concurrence qui est dans son bon droit puisque RESPIRE a fait le CHOIX de ne pas payer !
2. Le livre de Justine Hutteau, authentique ?
Regardons cette vidéo ensemble je vous ai fait des arrêts sur image.
Pour celleux qui l’aurait loupé Justine annonce qu’elle écrit un livre en grande pompe a coup de stories de projet de dingue, de folie, etc. mais voilà en faisant quelques arrêts sur image et même de léger retour en arrière on se rend compte que tout est bidon !
00:00:10 on voit l’intitulé : Top secret livre dans le drive de Respire
00:00:17 : on voit les dossiers “avancement livre” et “maison d’édition” et en dessous chapitre 1, chapitre 2, chapitre 3,
00:00:24 Justine ouvre le 1er chapitre
00:00:36 : oups’ le fameux chapitre est du Lorem Ipsum !!!! Du vent !
Un livre tout en LOREM IPSUM !!!!
On est d’accord que l’argument facile de la marque disant qu’”on n’allait pas tout dévoiler” ne tient pas ? Car qui, surtout une marque, déploie autant d’énergie pour du faux-semblant ? Allant jusqu’à créer des dossiers spécifiques sur Google drive ?
De plus dévoiler ne serait-ce que quelques mots n’aurait pas changé grand-chose à la situation…
Mais encore, cela ne gêne que moi pour la considération de la communauté ? Perso je me dis que l’on prend cette communauté pour des personnes naïves, manipulable au gré de Respire pour rester dans la décence linguistique…
On rejoint assez bien l’éthique de la marque in fine, ce livre est à la hauteur des produits Respire, fait pas des tierces personnes en s’attribuant les mérites, ou en tout cas ne reflétant absolument pas la réalité…
Leur vidéo Brut(e) de contradictions
Cette vidéo Brut a aidé à propulser la marque cela dit moi j’y vois plutôt des incohérences, décortiquons ensemble.
1 ère incohérence : la date du nodule avec une erreur d’un an

00:00:01 : eh oui dès la 1ère seconde de la vidéo, 1 ère incohérence ! La date du nodule

L’échographie mammaire a été faite un an plus tôt
Vous le voyez la 1 ère incohérence est donc la date, son nodule a été découvert dès février 2017. Ps : je me suis permise de flouter des informations que je jugeais trop personnelle à mes yeux, comme : nom de ses médecins, hôpital ou elle a été suivie, et détail de son examen, cela est purement par conviction personnelle, pour moi ce genre d’infos est risquée à être diffusée ainsi sur les réseaux (même si elle le fait de plein gré je l’entends), je le précise, car non ce n’est nullement pour vous cacher des infos.
Vous me direz qu’elle pourrait être la raison ? Le storytelling ! L’art de faire coller une histoire à un argumentaire commercial quitte à s’arranger avec la vérité ! Ce sur ce type d’événement, potentiellement grave dans la vie d’une personne, est-il judicieux de s’arranger avec la vérité ?
2e incohérence se battre contre un ingrédient pour l’utiliser à la fabrication !

00:00:17… une idée de ce qui se dit a la seconde 17 et quel est le problème ?

00:00:20 un indice, une gamme de leur produit est fabriqué avec…

00:00:24 sauf que Justine utilise du SCI dans la fabrication de ses shampoings… qui sont à partir de quoi ? Bravo ! D’oxyde d’éthylène !!! Ce fameux ingrédient évoqué plus haut cancérigène pour l’homme à la fabrication et ensuite toxique pour le milieu aquatique tant qu’à faire…

Inci beauty explique ce que c’est ici (ps : non je ne recommande toujours pas l’usage d’application pour décrypter les cosmétiques)

Voici la classification de l’oxyde d’éthylène sur le site substitutioncmr.fr
Respire, écologique ?

Des formats voyages en contradiction avec leur “valeur” écologique
Je m’interroge aussi sur la pertinence de faire appel à la communauté sans modération, prenons l’exemple du déodorant format voyage de 15 ml, Respire se justifie en disant que c’est un besoin de la part de ses clients, ne rentre-t-elle pas en contradiction avec ses revendications écologiques, une de leur “valeur” ?

Dans les actions de l’entreprise Respire, je ne ressens ni cette conviction écologique, environnementale ni leurs valeurs portées à travers leurs différents discours commerciaux. Mais dans les faits je ressens plutôt l’optique de toujours plaire au plus grand nombre, pour maximiser les profits sur tous les fronts.
Des formats liquides au détriment des formats solides
Je retrouve ce parallèle sur le fait de proposer des gels douches liquides, car “tout le monde n’est pas prêt à passer au solide”, c’est ce qui sera répondu à quiconque fera la réflexion de pourquoi ne pas se limiter à proposer des produits solides et donc sans emballage ou a moindre impact écologique.
Pourtant, c’est plutôt que la part de marché du solide ne représente que 1% … Ou et comment jouer sur tous les tableaux en évoquant les besoins de sa communauté, évidemment le message passe mieux si l’on répond que c’est pour rendre service au client, plutôt que d’admettre de s’asseoir sur un juteux marché qu’est le “liquide”.
Il faut savoir qu’un plastique recyclable ne sera pas forcément recyclé, et quand il est recyclé il ne l’est pas éternellement, mais seulement 2 fois en général, avant d’être souvent exporté a l’autre bout du monde.
Certains Labels, comme Cosmébio s’engagent sur la prise en charge des produits recyclés, mais la marque ne détient aucun Label.
Au pire, si vraiment l’entreprise est dans l’optique d’un engagement futur en termes d’écologie pourquoi ne pas sensibiliser ses clients dessus avec la force de leur notoriété pour aider les gens à passer au solide ?
Une marque réellement engagée n’hésitera pas à prendre position quitte à devoir faire une croix sur tout un secteur rapportant le plus de chiffre d’affaires, c’est ce qui s’appelle faire les choses par conviction…
D’ailleurs beaucoup d’entreprises proposent des contenants en verre que l’on rapporte dans des points de collecte, là oui on est face à un engagement certain en termes d’écologie, écoresponsable représentant pas mal de contraintes logistiques !
D’autres proposent du vrac.
Il en va de même pour les emballages solides, je ne vois nulle part mention de FSC.
Une dissonance entre l’engagement annoncé et la réalité
En fait je ressens toujours le minimum syndical entrepris par l’entreprise pour le transformer en revendication commerciale que ce soit pour les compositions que pour le packaging, je m’explique :

Pour le packaging il existe différente qualité de tube PCR comme l’indique leur fournisseur :
“L’offre de tubes PCR varie entre 30% et jusqu’à 70% de PCR selon les besoins :
– ENCORE, le tube de référence, comprenant 28% de PCR
– MAX, qui maximise le pourcentage de PCR
– BEAUTIFUL, la parfaite combinaison entre esthétique et durabilité
– ULTIMATE, composé de PCR et de plastique biosourcé.”
Bien évidemment, lequel a choisi Respire ? Le 1er celui contenant le moins de PCR, juste de quoi pouvoir glisser dans ses discours commerciaux l’argument écologique, la ou Protect & Gamble (ex Herbal essences), Hankel (Nae, entre autre pour celleux qui ne visualise pas) des industriels donc, sont certifiés recyclables par RecyClass et SUEZ.cirpack en Europe. Ce qui signifie qu’ils peuvent être inclus dans les flux de traitement des déchets plastiques déjà existants, ce qui n’est même pas le cas pour le produit choisi par Respire !
Peut-on donc parler réellement d’engagement écologique ? A le crier haut et fort, a en faire une des valeurs majeure de la marque, là où les industriels font mieux ?
Ne serait-on pas simplement dans la normalité, le minimum syndical pour notre époque ?
Je sens l’argument, “nous sommes une petite entreprise” pointer le bout de son nez, alors rappelons que Respire, c’est 1 million 800 milles produits vendus (de 2018 a fin 2020) à travers des chaînes tel que Sephora, Monoprix, 15 laboratoires dont ceux même utilisés par les industriels ci-dessus !!! Non Respire à tout d’une grande entreprise industrielle !
Les incohérences médicales de Justine Hutteau
Vous l’avez vu je l’ai évoqué lors de la vidéo Brut plus il y a déjà l’incohérence de date. Annoncé sur la vidéo de brut début 2018 on lui détecte un nodule et dans la réalité cela s’est passé un an plus tôt en février 2017.
Alors attention, je ne dis pas qu’il s’est rien passé ou qu’elle n’a rien eu. Je dis seulement que ce n’est pas cet évènement qui est le fondement de la marque Respire contrairement a ce que dit Justine Hutteau. En fait, c’est plutôt l’inverse, c’est-à-dire qu’elle a amplifié et transformé les faits afin qu’ils collent a un storytelling préétabli. La marque étant créée fin 2018, elle a alors préféré s’arranger avec la vérité en décalant la date de diagnostic de nodule. Pourquoi me direz-vous ? Pour actionner un levier marketing que l’on appelle le “fearmongering” que l’on traduit par la culture de la peur. Ici l’utilité est de provoquer une peur concernant la sécurité des produits cosmétiques. En gros n’acheter pas des produits classiques, les nôtres sont plus sûrs.
Les dérives d’une communication basée sur le fearmongering
Attention, ce type de communication donne lieu a de nombreuses dérives comme ici

Ce genre de dérive découle d’une communication abusive, ici l’article indique que Justine a eu un cancer, en effet de nombreux termes étaient plus appropriés comme indiqués sur ses résultats d’examens : nodules
Sinon de nombreux synonymes étaient possibles, kystes, fibroadénome, etc…

Et la marque toujours très vigilante sur tout ce qui est diffusé sur elle, remerciera l’auteur sans même rectifier l’énorme erreur commise !
Inconsciemment, dans l’esprit humain l’amalgame entre cancer et tumeur est vite fait, cet article le prouve bien, c’est bien ce que souhaitait Justine Hutteau.
Peut-être que dans la forme cela ne change rien à vos yeux les petits arrangements de dates me direz-vous, mais il en est tout autre sur le fond. Ce n’est donc pas par conviction ou la volonté de changer les choses suite à un événement que la marque a été créée, comme veut le faire croire la fondatrice, mais bien une stratégie de marque de toutes pièces.
D’ailleurs on vous annoncerait que l’on détecte une tumeur le 03 février 2017, vous iriez courir un marathon, en occurrence il s’agissait du semi de Paris, un mois après comme l’a fait Justine Hutteau le 05 mars 2017 ?
Cela m’a touchée qu’un nodule puisse se transformer en argument commercial et pour moi on frôle l’indécence. En effet, être confrontée a ce type d’évènement dans sa vie est toujours douloureux. Entre les biopsies, l’attente dans l’angoisse des résultats, les décisions à prendre, c’est toute sa vie que l’on met en suspens pendant un laps de temps. Cette vie qui est bouleversée, les problématiques qui se bousculent dans votre tête comment faire face, les traitements, la douleur… se battre, accepter d’être amoindrie, tout ce cheminement qui aurait dû imposer le respect envers les personnes qui sont réellement malades, toutes mes pensées vous accompagne, puisque dans son cas Justine Hutteau n’y a pas été confrontée.
Quelques renseignements sur l’ACR 3
Quelques mots sur le fibroadénome afin de rassurer tout le monde, c’est vrai que l’on entend une espèce de classement ACR 3, des noms compliqués. C’est une affection mammaire bénigne très courante chez les jeunes femmes notamment qui se manifeste sous forme de masse. C’est indolore et il n’est pas nécessaire d’avoir un traitement en général, on surveille via écho sous 6 mois/un an. Le fibroadénome est rarement associé au cancer du sein.
La classification ACR permet de classer les anomalies selon leur dangerosité, elle va de ACR 1 à ACR 5, les stades ACR 1 à 3 étant rassurant. À partir d’ACR 4 le risque est présent, donne lieu à une biopsie pour confirmer l’anomalie suspecte se confirme en cancer ou pas.

Ici on le voit la recommandation est une échographie sous quatre mois donc pas de nécessité de biopsie, et tant mieux pour Justine, c’est un soulagement ! Mais dans la vidéo, elle évoque une durée de 2 ans sans savoir si son nodule est a risque ou pas. Hors le protocole est clair on ne laisse jamais quelqu’un dans le flou soit comme dans son cas, c’est bénin et la surveillance est de mise comme l’annonce son échographie pendant des mois, soit c’est a risque et la classification ACR change d’une part, et des biopsies sont faites, hors Justine n’aurait pas manqué de le signifier sur les réseaux si tel était le cas.
Le conseil scientifique des cosmétiques Respire, transparent ?

Je me suis arrêtée sur cette page et cela m’a interrogé à plus d’un titre… déjà dans le choix des personnes qui constitue ce conseil scientifique, un docteur en pharmacie, un kiné, un autre docteur en pharmacie, un chirurgien-dentiste…
Je m’attendais à un conseil scientifique beaucoup plus orienté cosmétique ! Par exemple, formulateur, toxicologue que sais-je ! … Et puis, je me suis posé la question de pourquoi un kiné ? On est loin de l’attrait cosmétique ! J’ai trouvé un élément de réponse via l’article de blog d’Eleonore (je vous invite vivement à le lire) de jenesuispasunmouton ,qui explique tout simplement que Grégoire Guibault, le kiné, a des parts dans la société. Effectivement je comprends beaucoup mieux la démarche, après quelques recherches de surcroît, ils sont amis… Cela dit j’ai beau comprendre ces éléments je pose toujours la question de la pertinence dans ce contexte… En tant que clients quelle expertise cela apporte aux cosmétiques ? Puisque c’est le but dans un conseil scientifique non ? Et puis déontologiquement est-ce vraiment raisonnable en tant que kiné de participer a ce conseil scientifique ? N’y aurait-il pas conflit d’intérêts ?
Pour le côté pertinence cosmétique, sur les quatre personnes, c’est vers le professeur en université, le docteur Piccerelle, qu’il faut s’orienter. Il est d’ailleurs largement habitué de l’exercice puisqu’il a aussi “validé” les formules de Caudalie ou bien Avène entre autres…
Un conseil scientifique plus aux allures très commerciales, entre actionnaires, prête nom multimarques, mais pas un seul formulateur ni toxicologue.
À ce stade, sur la moitié de l’équipe du conseil scientifique cela met à mal deux de leurs piliers : l’authenticité et la transparence.
Je comprends bien que les trois autres personnes sont la par rapport à la gamme dentifrice etc. cela n’empêche… Quel est l’intérêt d’avoir un conseil scientifique en sachant que la formulation produit n’est pas fonction de la compétence de ses personnes, mais d’appel d’offres tout simplement ?
Finalement n’est-on pas dans le cadre de “prête-nom” ? En effet, le principe d’autorité, très utilisé en neuromarketing, permet d’apporter du “poids” à ses arguments. Respire me semble tout à fait dans cette optique-là, que d’apporter un réel savoir-faire à travers son conseil scientifique non ?
Il semblerait qu’effectivement le conseil scientifique posait problème puisque suite à mon article il a été supprimé par la marque. Cela ne fait que conforter et crédibiliser mes propos ci-dessus
Je me suis questionnée sur qui constituait “l’équipe” Respire ?
Là aussi le choix est étonnant sur les plus de 25 personnes qui constituent Respire on a 2 Business developper, 2 chefs de produits, influence manager, content & community manager, customer success manager, head of sale & business developpement, head of marketing, etc.. Vous la sentez la stratégie de l’entreprise 100% marketing à travers les postes ? Où sont les formulateurs, toxicologues ? Vous comprenez l’argument ” nous ne pouvons pas payer nos formulations” sont pour le coup irrecevable ? C’est un choix de la part de la marque sinon on n’attribue pas les 3/4 de ses effectifs au marketing !
D’ailleurs tous ont le même profil professionnel : issus d’école de commerce ayant travaillé pour Unilever, Chanel & co… attention ce n’est pas un jugement de ces personnes, mais je m’étonne de l’énergie déployée pour le marketing que ce soit à travers le discours commercial que par le choix des personnes qui représentent la marque au détriment de la formulation.
Cet attrait, on ressent au travers des nombreuses interviews cet attrait de devenir le plus gros du marché, la ou je m’attendais en exemple de réussite cité par les fondateurs des acteurs du naturel ou de l’environnement ce sont L’Oréal et Univeler qu’ils choisissent de citer…. étrange quand on se dit pour le naturel…
Une campagne Ulule savamment orchestrée
Lors du lancement de campagne de crowdfunding sur la plate-forme Ulule les dés étaient pipés avant même d’être jetés. Je m’explique sur cette capture, vous voyez l’objectif de la campagne 300 ventes.

Hors ici le cofondateur exprime clairement qu’en fait l’objectif était de 3000 à 4000 préventes, soit 10 fois plus que ce qu’annonce la plateforme !

Quel est l’intérêt ?
Tout d’abord rappelons que si un projet n’est pas financé a 100% les fonds sont restitués comme expliqué ici :

Ça, c’est le 1 er enjeu donc forcément si on veut être financé on ne fait plus sa campagne Ulule en fonction de ses réels besoins pécuniaires, mais de façon à augmenter ses chances d’être financé.
Le 2 ème enjeu se situe plus sur le marketing, en effet en termes de communication, il est beaucoup plus aisé de communiquer sur un projet “winner” en disant “nous avons atteint notre objectif en 24 h” que d’annoncer les chiffres réels de vente nécessaire avec un ” il nous reste 90% du projet à financer” c’est certain cela fait moins rêver. Psychologiquement on partage plus facilement un projet porteur, l’humain y est plus réceptif. Cette espèce de “preuve sociale” qui facilite à communiquer via les médias etc. genre ” c’est possible ” “on l’a fait”.
Cela permet aussi au média de relayer le projet porteur.
D’ailleurs un des fondateurs explique que dès le départ ils ont mis des fonds de leur poche avant même le crowdfunding (j’entends bien cependant que cette campagne a permis la production du déodorant avec beaucoup plus d’aisance).
La campagne Ulule n’avait pas pour but premier le financement, mais de faire du marketing à zéro frais.
Alors pourquoi faire une campagne Ulule si l’utilité n’était pas établie ?
Car cela permet de faire une campagne Marketing ! À moindre frais déjà et puis d’activer un nombre incalculable de leviers marketing et d’ailleurs je vous renvoie à l’excellente vidéo de Leonis investissement intitulée : “Respire & Justine Huteau : Arnaque ou génie ?”. Le parallèle de la course et d’une campagne Ulule m’a marquée par sa pertinence d’ailleurs.
Après quelques semaines de recherches supplémentaires ils l’indiquent clairement sur leur site, finalement il n’y avait pas à chercher bien loin…

Avec qui veut être mon associé même technique utilisée
En effet, à travers différentes interviews je constate que l’intérêt n’était pas de trouver un investisseur, mais bien de vendre ses produits en gagnant en notoriété, quoique de mieux que d’être diffusé à la télé ?
Tout était calculé d’avance et ils ont même anticipé en contactant leur prestataire web en amont de l’émission pour que le site puisse gérer le pic de trafic et ainsi éviter un crash du site Respire comme c’est déjà arrivé à leur prédécesseur participant à l’émission. Et oui suite à leur passage sur l’émission, dans les 3 minutes le trafic a été multiplié par 50 !
Communauté ou bénévoles pour entreprise à but lucratif ?
Respire est proche, très proche de sa communauté alors réelle volonté d’authenticité et de tout partager ou coup marketing ?


On le voit sur ces stories Respire n’hésite pas à faire appel a sa communauté et a la mettre au centre de toutes ses attentions pour décider du sort des prochains produits mis sur le marché.
Le premier avantage de mettre autant sa communauté en avant, est que le client/follower se sent pris en considération grâce a l’avis qu’il peut donner, la marque donne l’impression d’être a l’écoute du moindre souhait de sa communauté.
Sur la 2 ème story la ou je m’attendais à un petit quiz sympa et ludique de choix de couleur, parfum etc. non on le voit ce n’est pas un simple sticker de choix de couleur que l’entreprise propose, mais carrément un questionnaire de 12 questions !!! (y en a même bien plus, puisque certaines sont indiquées de façon suivante 1a, 1b etc.) L’équivalent de ce qui est proposé en réunion de consommateurs rémunérés ou remerciés en bon cadeau, produit offert etc., mais Respire ne vous graciera d’aucune manière ici.
Le client fort content de se sentir investit d’une mission pour son entreprise préférée, qui la chouchoute à travers ses différentes prises de considérations, répond de bon cœur.
Une communauté chouchoutée et pour cause… elle travaille gratuitement représentant d’énormes économies marketing pour la marque.
Pourtant l’avantage pour l’entreprise de cosmétiques Respire est énorme ! Cela leur permet d’économiser énormément d’argent, eh oui la demande d’avis, coûte cher très cher…
Il en va de même pour le Club Respire, qui est un club d’environ de cent personnes qui fait ni plus ni moins du bénévolat… les tests produits coûtent cher, donc l’entreprise a tout intérêt à filer des produits gratuits pour avoir un retour qualité sur leur produit. Ils sont même plus gagnants, car chaque personne qui reçoit son produit gratuit, potentiellement le relais sur un RS, perpétuant une publicité gratuite pour l’entreprise, une image positive et généreuse.
J’émettrais un doute sur le bénéfice équitable pour ceux qui se prêtent au jeu de la gratuité, sachez que vous pouvez être payé pour cela ! Eh oui vous TRAVAILLEZ GRATUITEMENT !!!! La ou d’autres entreprises vous paient pour cela !!!! Beaucoup d’entreprises le proposent via des prestataires dédiés. Cela se déroule de la façon suivante, le prestataire vous laisse une durée déterminée convenue à l’avance pour tester le produit vous remplissez une fiche avis, vous gardez le produit, dans ce cas vous ne faites même pas de pub et d’ailleurs, c’est quasi impossible puisque le but est bien de faire les tests à l’aveugle. Eh oui vous ne savez même pas quelle marque vous testez pour plus d’impartialité et justement ne pas juger un produit en toute subjectivité face à l’image que l’entreprise véhicule, mais bien que sur le factuel : le produit.
Pourquoi les médias cautionnent-ils tout ça ?
Le fait qu’énormément de médias encensent la marque à travers leurs différents articles m’interpelle, d’autant plus ceux spécialisés dans le naturel et bio, qui non seulement cautionne une communication abusive et donc indirectement le greenwashing, mais aussi des produits aux compositions passables.
Comme ici avec La nuoobox, pourtant de base qualitative et sélective à céder a la sirène Respire.

Il en va de même pour la blogosphère Green, malheureusement pas épargnée, influenceuses Green et blogueuses vont décrypter la marque Respire comme faisant partie de la #cleanbeauty à travers : vidéo YouTube, posts, articles.
Une communication toujours en tour de passe-passe
En analysant la communication de l’entreprise on sent qu’il y a toujours le même process et cheminement. Tout d’abord viennent les excuses, ensuite l’entreprise signifiera toujours qu’elle fera attention à l’avenir, puis rien, aucun changement…

Ici Respire se défend d’utiliser du SCI car c’est mieux selon eux, car reconnu plus doux en omettant de préciser que le procédé de fabrication est toxique pour l’homme puisque cancérigène et polluant pour le milieu aquatique, c’est la raison pour laquelle, cet ingrédient n’est pas certifiable COSMOS !!!
Pour compléter, non, tous les sulfates ne sont pas autorisés dans le référentiel COSMOS, justement seuls ceux inoffensifs pour l’homme et l’environnement. De plus dans les produits à rincer, uniquement, afin d’éviter le potentiel effet irritant qu’ils peuvent avoir.
D’ailleurs ce défaut de certification ne serait-il pas dû plutôt au fait que le label a certaines exigences en termes d’engagement écologique ?
L’art de mettre toujours le client au centre de la communication “vous n’êtes pas prêts à passer aux solides” cela permet d’être continuellement dans un rapport de séduction vis-à-vis de sa communauté.





Conclusion
Pour conclure, Je plussoie tout à fait qu’il y a bien pire en termes de composition produit, mais je souligne que c’est la 1ère fois que je vois une si grande dissonance entre le discours commercial d’une marque et la réalité des faits sur tous les plans : compo, écologique, formulation etc. !
Je voulais prendre le temps de décortiquer cette marque et sa com, car je trouve dommage qu’avec la manipulation du marketing, on en vienne à acheter une “histoire” un “storytelling” comme on dit dans le milieu et non plus un produit de qualité ! L’objectif est bien le marketing de l’émotionnel, que le client s’identifie à la marque à travers Justine Hutteau…
Désolée pour cet article si long, mais j’avoue y en a un peu ras le pompon que ce soit toujours les boites a gros budget de marketing qui rafle la mise… Que ce soit toujours la forme qui remporte sur le fond ! Oh des entreprises qui ont de vraies valeurs, il y en a, et c’est dommage, car ce ne sont pas celles qui ont “pignon” sur les réseaux.
Ce qui me gêne, c’est que cette transparence mise en avant par Respire et ses produits qui constitue l’ADN même de la marque, sont loin d’être le cas pour le storytelling aux vues de toutes ses incohérences.
Comment s’est déroulé l’article
Comment j’en suis arrivée a cet article ? Suite à une story du 16 mars 2021 de Jenesuispasunmoutonblog je me suis questionnée sur la marque, j’ai regardé au hasard une composition je suis tombée sur celle du shampoing (déjà 1 ère dissonance par rapport à l’engagement environnemental) puis je suis tombée sur le conseil scientifique que j’évoque avec vous à travers cet article et c’est là que cela a vraiment titillé ma curiosité sur cette marque. Je n’avais jamais prêté attention à cette marque auparavant en me disant que j’allais forcément traiter le sujet comme mes prédécesseurs. Que mon avis sur la marque cosmétique Respire n’allait rien apporter de plus. J’ai rebondi sur la story de Jenesuispasunmouton en demandant a ma communauté si elle souhaitait que je traite le sujet ou pas… Puis j’ai contacté la blogueuse en lui demandant si ça ne la gênait pas que je traite à mon tour le sujet suite à ses stories en prenant soin de ne pas lire son article, car je ne souhaitais pas être influencée.
Et là, ce sont 2 mois de recherches intenses, beaucoup de pages griffonnées, la naissance de cet article accompagné : de beaucoup de café froid, des plats brûlés à de nombreuses reprises, car en immersion totale dans mes recherches, des débats intérieurs aussi ! Il a fallu que je fasse des choix effectivement je n’ai pas publié tous les éléments pour éviter de traîner davantage en longueur.
Respire répond à mon article
Edit du 07/06/2021
Suite à mon post Instagram ci-dessous la marque m’a fait savoir qu’elle a répondue d’une façon des plus originales !

Voici en vidéo la façon dont ils ont décidé de répondre : en commentant plus d’une centaine de fois à chaque personne qui a laissé un commentaire !!!
Cette façon de faire me questionne encore sur l’éthique de la marque, en effet a aucun moment je me suis permise de spammer leurs posts, pourquoi tout simplement ne pas avoir pris contact avec moi afin de le relayer ? Quel est l’intérêt de commenter plus de 100 fois ?
Chose que j’ai faite en story dès que j’ai pris connaissance de leur réponse que d’ailleurs vous pouvez retrouver ici
Pour aller plus loin
J’ai découvert 2 autres articles lors de recherche écrit par Felicie Le Dragon
À travers cet article sur LinkedIn : Génération Z: des rois du marketing sans foi, ni loi, elle explique la mise en scène de la vie de Justine Hutteau en guise de storytelling pour la marque Respire
Et celui-ci : Marketing : ces mercis pervers et narcissiques qui vous veulent du bien ou elle décrypte une vidéo de la marque Respire et explique les enjeux marketing derrière.
Épingle Pinterest

D’après votre discours, c’est donc une communauté qui définit une réussite ?
Alors effectivement comme vous le soulignez, je ne suis personne, pardonnez ma simplicité, je n’ai jamais aspiré à devenir quelqu’un.
Préférant l’ombre à essayer de porter et transmettre du mieux que je peux certaines valeurs et informations tout simplement.
Je suis heureuse d’être en phase avec mes principes et être en paix avec ce que je fais (cela me permet de trouver le sommeil chaque soir 😉 )
Mais puisque les chiffres définissent à vos yeux la qualité d’une personne, et s’y résume exclusivement : sachez que ce n’est pas ma voix que vous entendez à travers ce post, mais celle de plus de 1200 personnes qui, à travers leurs likes ont tenu à manifester leur voix aussi !
Bonjour,
Je suis très étonnée par votre article visant à critiquer la marque Respire & à remettre en question ses produits ainsi que la qualité de ses co-fondateurs.
Pensez-vous réellement que les 145 000 followers de leur compte Instragram sont des personnes “dupées” par un marketing trop impressionnant, au point de ne plus savoir prendre du recul sur un discours souriant ou une photo publiée?
Indéniablement, les réseaux peuvent assurer le succès et la réussite d’une entreprise mais encore faut il bien savoir les manier, et y consacrer du temps et de l’énergie.
Contrairement à vous, cette marque est pour moi un exemple de réussite marketing, cette marque a su toucher des personnes de tout âge et de tout genre, convaincre des professionnels de la santé, véhiculer l’importance du sport et devenir une start-up inspirante pour les jeunes de demain, jusqu’à convaincre le magazine Forbes de citer, Justine Hutteau, à son palmarès, dans la catégorie des “30 under 30” des étoiles montantes de l’écosystème entrepreneurial français.
Cliente depuis le début, si j’achète la marque Respire c’est parce que je suis convaincue par ses produits.
Non, je ne suis pas un dommage collatérale d’une campagne de communication importante.
Je trouve désagréable, que par le biais de cet article, vous remettiez en question l’authenticité de la confiance que certaines clientes, comme moi, pouvons avoir vis à vis de la marque.
Non, je vous rassure, je ne suis donc pas un mouton.
Clémence